Kegirar, Dieu de la Gloire
Kegirar est un dieu dur et sévère, qui méprise les faibles et les lâches. Ne pas avoir d’ambition, se satisfaire de soi, sont autant d’idées ne méritant que son aversion. Pour lui, seule compte l’étoile suivante, et la suivante, et encore la suivante. Le dieu voit la vie comme une perpétuelle ascension, une montée infinie vers le firmament. Hélas pour ses fidèles, eux ne sont pas divins et chutent à un moment où à un autre, brûlés par l’éclat de leur propre gloire.
Mais beaucoup préfèrent cette mort pleine d’honneur à une vie sans renom. Qu’importe la mort, tant que l’oubli est banni.
La vie est pour eux comme un tas de bûches : plus ils en ont, plus ils en jettent dans le feu, plus rapidement, en plus grand nombre. Les flammes mourront plus vite, faute de combustible, mais après une grande apothéose d’étincelles et de crépitements.
Dans l’escalier de la vie, chaque marche a inscrite sur sa face un nom, et ils se doivent de trouver la leur, et de faire leur possible pour continuer. Sachant que personne, bien entendu, n’a atteint un quelconque palier…
De manière générale, Kegirar est représenté comme un guerrier maniant une lance, symbole de la conquête et de l'offensive, seul véritable chemin menant à la gloire.
La Nation d’Ombre voue un culte fervent à Kegirar, quoique moins important qu’à l’Unique. Si l’Unique est un Dieu, Kegirar ne peut en être qu’un lieutenant. Cependant, pour un peuple aussi fougueux et avide de victoire, le prestige est quelque chose qui, de toute façon, leur appartient et leur est dû. Et ils l’auront.
Dans l’Empire, Kegirar compte de nombreux adeptes brûlants d’obtenir renommée, souvent au combat. Quoi de plus beau pour finir sa vie que de mourir dans la consécration ?
Les principautés ne voient pas en Kégirar autre chose qu’une vague imbécilité. A quoi bon flamber avec tant de puissance si c’est pour se refroidir si vite et sombrer ?
Dans les Steppes, si la notion de gloire est respectée et recherchée, Kegirar est quasiment inconnu. La gloire, c’est la gloire, ce n’est pas du domaine du divin : la gloire est affaire de mortel. Et de nul autre, pas même d’un dieu.
description de Schare.