Formation de la nation d'Ombre

Les frontières d'Ombre se sont stabilisées il y a de cela 20 années sur le continent.

Autrefois les terres, sous contrôle de la métropole de feu et d'acier, ressemblaient aux principautés: royaumes, duchés et autres république y guerroyaient ou vivaient en paix selon leurs humeurs respectives.
Ces terres sont toutefois tombées sous le giron de la Noire Cité en moins d'un siècle. Certains disent que c'est un miracle que les anciennes provinces aient tenues si longtemps, et d'autres disent que conquérir tant de terres en si peu de temps fut aussi un miracle.

Ombre a commencé ses visées expansionnistes et agressives il y a un peu moins d'un siècle de cela. Ce n'était pourtant pas la ville la plus puissante de cette partie du val, composée du royaume de Plania dominant alors la politique et servant d'équilibre, de juge pour les nations du Sud, de La République de Ferante, de la Principauté de Locruste et du royaume des monts centraux.

La politique d'Ombre ne montra aucune concession même face aux menaces d'interventions du puissant roi de Plania, alors que les armées de la ville noire envahissaient petit à petit toutes les cités de littorales, seulement stoppées à l'ouest par la flotte de Locruste et à l'est par l'Océan et les montagnes du Levant, dominées par la république ferantienne.

Il est toutefois étonnant de constater les progrès techniques de la ville d'Ombre. Ses armées ont rapidement pris le pas sur tout ce qui pouvait leur être opposé sur cette partie du continent. Seule une alliance des trois autres grands aurait pu mettre un terme à l'expansion de la cité noire. Mais une telle alliance n'eut pas le temps de voir le jour. La flotte d'Ombre aux grands navires de métal investie de nuit le port de Locruste faisant tonner ses canons. La magie avait caché l'attaque et la technologie, écrasé les maigres défenses de la principauté.
C'est ce jour sur les ruines fumantes de la fière principauté thalassocratique que L'Unique fit sa révélation au monde.
Il était devenu et resterait à jamais le seul Dieu vivant sur terre. L'Unique était né.

L'Unique était né. Et c'est sans aucun doute l'élément qui permis l'unification aussi rapide. Bien sûr, il était le cerveau derrière les machines de guerre d'Ombre, il était celui qui avait reformé l'armée et créé la police noire de la ville. Il était la divinité qui permettrait l'unification du sud du continent. Et c'est ainsi que l'extension de la ville noire fut plus aisée. Le charisme de son dieu vivant suffisait a faire tomer les murailles encore plus facilement que n'importe quelle bombarde. Toutefois toutes les portes ne s'ouvrirent pas et bientôt de l'océan jusqu'aux portes de l'Empire de l'Est, et des montagnes du levant jusqu'aux Monts centraux seuls le royaume de Plania et la république de Ferante résistaient encore au charisme du Dieu-roi d'Ombre et à ses canons. Tout comme le royaume des monts du milieu.

Leur alliance bien que fragile, étant donné la différence fondamentale entre les deux gouvernements, était forgée dans la crainte que représentait l'Unique. Ferante produisait du métal, de l'acier pour fournir armes et armures aux valeureux cavaliers de Plania, formés eux même à la guerre par leurs parents ayant combattu aux nord face aux anciens royaumes devenus aujourd'hui l'Empire.
Ombre quand à elle manquait de matière première.

Les principautés de l'Est refusèrent de porter assistance à un parti ou l'autre, peut être espérant pouvoir tirer partie de la situation. L'empire du Nord se désintéressait encore d'Ombre. La ville et son Dieu-roi surent profiter de cette aubaine et une attaque fulgurante ouvrit aux armées de l'Ombre les portes du reste du sous-continent.
Il est dit que la république tomba sous les coups de l'Unique et de seulement 10 de ses cygnes noirs. Il est dit que les survivants ne se rendirent compte de l'attaque que lorsque le sang de leurs compatriotes massacrés cette nuit là se mit a couler à flot dans les rues de la ville. Même si cela n'est que légende, le fait est qu'aujourd’hui les habitants de l'ancienne capitale de la république ne penseraient jamais à se rebeller, loin d'eux cette idée même si une vingtaine d'années ont passé.

Le fait est que Ferante conquise, Ombre put profiter de ses mines tout en coupant l'approvisionnement de Plania. Le métal en grande quantité, permit de refaire tourner les usines d'Ombre qui prenait une allure de plus en plus imposante, sa taille ayant quasiment doublé en un demi siècle de guerre. La supériorité technologique et numérique des armées de la ville noire eurent finalement raison du royaume des plaines au cours d'une bataille épique où l'on dit que le cygne noir nommé Toile, aujourd'hui commandant de la grande forteresse du nord, aurait tué de ses propres mains le roi de Plania, faisant ainsi flancher ses courageux cavaliers.
Les machines de guerre d'Ombre eurent ensuite rapidement raison du dernier royaume indépendant, celui des monts centraux, ne pouvant opposer qu'une bien maigre résistance.

L'Unique avait crée une théocratie soumise, à sa botte, recouvrant toutes les anciennes principautés du sud ouest du continent possédant une machine de guerre impeccablement huilée.

L'extension semble s'être ralentie au sein du grand Val. Mais c'est un calme relatif. En effet le clergé de l'Unique tente d'absorber d'autres églises principalement parmi les moins représentées au sein des principautés. En fait c'est un conflit d'influence non négligeable, et la nation d'Ombre tente de prendre progressivement pieds au sein des principautés sans avoir à user ses forces.

Mais autre chose semble détourner l'attention des infrastructures conquérantes de la puissante cité. Ses ports, chantiers maritimes tournent à plein régime et le trafic ne cesse plus dans les ports principaux. Pourtant aucune des autres nations ne semblent voir progresser le commerce avec la cité noir, de plus les ambassadeurs doivent essuyer des rebuffades à chaque question autour de ce sujet. Cela semble être la solution apportée pour palier à l'insuffisance de production agricole et de divers matières premières. Ainsi qu'une solution pour éviter de dépendre économiquement du vaste empire de l'Est.

C'est avec appréhension que les populations entourant la nouvelle nation attendent l'avenir. Car si la guerre revient elle frappera à leur porte. C'est pourtant toutefois avec émerveillement qu'elles voient à leur frontière et apporté par les prêtres de l'Unique une étrange technologie facilitant la vie de tout les jours comme des lampes brulant sans dégager de fumée acre ou encore des machines à geste répétitif pouvant simplifier les travaux des champs.